1. |
The Old Lie
04:20
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Bent double, like old beggars under sacks,
Knock-kneed, coughing like hags, we cursed through sludge,
Till on the haunting flares we turned our backs,
And towards our distant rest began to trudge.
Men marched asleep. Many had lost their boots,
But limped on, blood-shod. All went lame; all blind;
Drunk with fatigue; deaf even to the hoots
Of gas-shells dropping softly behind.
Gas! GAS! Quick, boys!—An ecstasy of fumbling
Fitting the clumsy helmets just in time,
But someone still was yelling out and stumbling
And flound’ring like a man in fire or lime.—
Dim through the misty panes and thick green light,
As under a green sea, I saw him drowning.
In all my dreams before my helpless sight,
He plunges at me, guttering, choking, drowning.
If in some smothering dreams, you too could pace
Behind the wagon that we flung him in,
And watch the white eyes writhing in his face,
His hanging face, like a devil’s sick of sin;
If you could hear, at every jolt, the blood
Come gargling from the froth-corrupted lungs,
Obscene as cancer, bitter as the cud
Of vile, incurable sores on innocent tongues,—
My friend, you would not tell with such high zest
To children ardent for some desperate glory,
The old Lie: Dulce et decorum est
Pro patria mori.
Dulce et Decorum Est, Wilfred Owen, Poems, 1920
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2. |
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Dans le sillage de nos explorations,
Nous prenons vie dans la tendresse, dans l’étincelle sauvage
Qui fait briller nos âmes
Lorsque nous prenons possession l’une de l’autre.
Par-delà les limites de nos chairs entremêlées
Nos souffles, nos cris, nos gémissements,
Nos sourires, nos regards, nos visages qui se déforment
Dans la gloire du désir inassouvi devenu douleur
Mais le plaisir charnel qui nous unit est un simple vaisseau
L’expression tangible d’un sentiment éthéré et presque irréel dans sa force
Qui nous fait invoquer déesses et gorgones alors que nous sommes emportées
Et de nous subsistent deux corps enchevêtrés et une âme enfin entière
Pendant un court instant de grâce nous ne faisons plus qu’une
Flottant au-dessus de ce monde sans début ni fin
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3. |
Constantine
03:17
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Blinding ignorance misleads us
O! Wretched mortals, open your eyes!
Thousands of years of sun-worshipping
Jesus, born to a man and a woman,
Became God by the Emperor’s ruling,
Denying Sol Invictus, the Invincible Sun
O! Constantine what have you done?
Playing with gods and mortals
Out of ambition, for the power of Rome
Wretched mortals, open your eyes!
The gift of life is no more sacred
The spirit of the Goddess forever accursed
Look around you at those barren lands
The so-called heretics’ blood on your hands
Two thousand years of lies
Two thousand years of pain
I can hear the women’s cries
I smell the stench of the slain
Nothing should be blessed, no church nor tomb,
Except the gift of life, the Mother, the Womb
Mankind has enthroned a new god,
“Jesus Christ” they call their Lord
They raise towers high in the skies
Churches full of secrets and lies
Like phalluses, symbols of virility
The men staining the Earth’s virginity
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4. |
Locusta
03:27
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Nul n’a mêlé ses pleurs au souffle de ma bouche,
Nul sanglot n’a troublé l’ivresse de ma couche,
J’épargne à mes amants les rancœurs de l’amour.
J’écarte de leur front la brûlure du jour,
J’éloigne le matin de leurs paupières closes,
Ils ne contemplent pas l’accablement des roses.
Seule je sais donner des nuits sans lendemains.
Je sais les strophes d’or sur le mode saphique,
J’enivre de regards pervers et de musique
La langueur qui sommeille à l’ombre de mes mains.
Je distille les chants, l’énervante caresse
Et les mots d’impudeur murmurés dans la nuit.
J’estompe les rayons, les senteurs et le bruit.
Je suis la tendre et la pitoyable Maîtresse.
Car je possède l’art des merveilleux poisons,
Insinuants et doux comme les trahisons
Et plus voluptueux que l’éloquent mensonge.
Lorsque, au fond de la nuit, un râle se prolonge
Et se mêle à la fuite heureuse d’un accord,
J’effeuille une couronne et souris à la Mort.
Je l’ai domptée ainsi qu’une amoureuse esclave.
Elle me suit, passive, impénétrable et grave,
Et je sais la mêler aux effluves des fleurs
Et la verser dans l’or des coupes des Bacchantes.
J’éteins le souvenir importun du soleil
Dans les yeux alourdis qui craignent le réveil
Sous le regard perfide et cruel des amantes.
J’apporte le sommeil dans le creux de mes mains.
Seule je sais donner des nuits sans lendemains.
Locusta, Renée Vivien, Cendres et poussières, 1902
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5. |
Release Me
03:22
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No heaven nor hell
Just demons in my head
Whispering like music
Never-ending cries
Waiting for me to break
Waiting for me to fail
Making me buy their lies
Turning my life into their hell
No escape from my brain
My body’s free but my mind is chained
Release me from myself
No angel by my side
To fight back the whispers
Only me against the darkness
Rooted deep within my veins
I need to hope and strive
I try to run, I try to hide
This world is so futile
It pierces my eyes
No escape from my brain
My body’s free but my mind is chained
Release me from myself
Demons walk the earth
I might be one of them
My skin is my disguise
Sins taste like paradise
And why should I not
No eternal flames, no bottomless pit
Only the emptiness
Swallowing space and time
And our precious little lives
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6. |
Le Petit Chaperon Rouge
01:43
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Promenons-nous dans les bois
Pendant que le loup n’y est pas
Si le loup y était
il me poursuivrait
dans cette rue pourtant éclairée
Je n’arriverai pas à le semer
Une main sur ma bouche pour m’empêcher de crier
Il me violerait dans la cage d’escalier
Un homme ça a des besoins tu sais.
Promenons-nous dans les bois
Pendant que le loup n’y est pas
Si le loup y était
il m’épouserait
Mon bonheur serait complet.
Malgré les bleus que je cacherais.
Le visage enfoncé dans les oreillers
Il me forcerait à l’aimer
L’amour ça fait mal tu sais.
Promenons-nous dans les bois
Pendant que le loup n’y est pas
Si le loup y était
il viendrait
Me chercher à l’école avec des bonbons
Me ferait sauter sur ses genoux dans le salon.
Et la nuit venue dans ma chambre d’enfant
Il me répéterait de ne rien dire à maman
L’amour ça fait mal tu comprends.
Promenons-nous dans les bois
Pendant que le loup n’y est pas
Si le loup y était il me mangerait
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